Pêche Artisanale vs Industrielle au Sénégal : Comprendre les Enjeux de l’Or Bleu Atlantique
Le Sénégal, avec ses 700 km de côtes, vit au rythme de l’océan. Mais aujourd’hui, l’or bleu – ce précieux poisson qui fait vivre des millions de personnes – est au cœur d’un conflit grandissant entre pêche artisanale et pêche industrielle.
La Pêche Artisanale : Une Activité de Subsistance Menacée
La pêche artisanale au Sénégal représente bien plus qu’une simple activité économique :
✔ Elle nourrit des milliers de familles
✔ Elle fait partie de la culture locale
✔ Elle alimente les marchés de proximité
Mais les pêcheurs se plaignent : les poissons sont de moins en moins nombreux, les sorties sont longues, parfois infructueuses. Pourquoi ? Parce que les chalutiers industriels, souvent étrangers, ratissent les fonds marins, réduisant la ressource commune.
« On rentre parfois avec des filets vides après une nuit entière », témoigne souvent les pêcheurs de Kayar.
La Pêche Industrielle : Rentabilité et Controverse
La pêche industrielle est censée dynamiser l’économie et créer des emplois. En théorie. En pratique, beaucoup de licences sont accordées à des navires étrangers qui :
❌ Opèrent parfois illégalement
❌ Pratiquent la surpêche
❌ Détériorent les fonds marins
Ces pratiques mettent en péril la biodiversité, mais aussi l’économie locale. Les produits pêchés en masse sont exportés, pendant que le prix du poisson augmente dans les marchés sénégalais.
Un Conflit Injuste ?
Le déséquilibre est flagrant. La pêche artisanale est limitée par ses moyens, tandis que l’industrielle bénéficie d'accords, de financements et de technologies avancées.
Le vrai problème, ce n’est pas qu’il y ait des industriels. C’est qu’on ne protège pas assez nos pêcheurs locaux.
Pour que l’avenir de la pêche au Sénégal soit viable, il est essentiel de :
Réduire le nombre de licences industrielles
Renforcer le contrôle maritime
Favoriser l’équipement des pêcheurs artisanaux
Protéger les zones de reproduction des poissons
Vers une Coexistence Équilibrée
Il ne s'agit pas d'opposer les deux modèles, mais de trouver un équilibre durable. La pêche artisanale peut coexister avec l’industrielle, à condition que les règles soient équitables et respectées.
Bonne nouvelle : le nouveau gouvernement sénégalais a commencé à prendre des mesures concrètes.
Parmi les plus saluées :
✅ La suspension des accords de pêche signés avec l’Union européenne et d’autres pays,
✅ L’ouverture d’investigations approfondies pour faire la lumière sur les pratiques d’octroi des licences,
✅ Une volonté affirmée de redonner priorité aux pêcheurs locaux et à la souveraineté maritime.
Un signal fort pour dire que l’or bleu doit avant tout profiter aux populations sénégalaises.
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En résumé
La pêche artisanale au Sénégal est aujourd’hui menacée par une pression industrielle intense, mais des efforts politiques récents redonnent de l’espoir. Le gouvernement a suspendu plusieurs accords internationaux pour réévaluer les impacts réels sur la ressource halieutique nationale, affirmant sa volonté de protéger les communautés locales.
C’est un combat pour l’équité, la souveraineté et la durabilité. Avec des politiques courageuses et l’appui des citoyens, un équilibre reste possible.
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